La progressive hausse de démographie entraîne de fait une hausse d’immatriculations, qui correspond alors à un nombre plus important de véhicules sur la route. Il est nécessairement plus difficile à gérer un flux plus important de véhicules, tout en garantissant la sécurité de tous les usagers de la route. Outre les piétons, qui sont des victimes collatérales des difficultés rencontrées sur la route, les motards et les scootéristes sont aussi parmi les plus touchés.
L’augmentation du flux de véhicules roulant n’est pas la seule explication au sentiment d’insécurité rencontré par les conducteurs de deux roues. En effet, la nature même des automobilistes, qui ont une conduite de plus en plus agressive, tend à augmenter ce sentiment. Les motards et les scootéristes ne sont cependant pas en reste, en ce qui concerne les prises de risques.
Un constat général
Pas moins de 66% des motards et scootéristes déclarent se sentir en danger lorsqu’ils prennent leur véhicule deux roues. Même si les proportions varient en fonction du panel choisi (scootéristes ou motards), la tendance demeure identique. Pour les motards, les automobilistes et les scootéristes représentent des dangers réels, tant pour eux que pour les autres usagers de la route.
Pour réaliser un parallèle, moins de la moitié des automobilistes interrogés se sentent davantage en insécurité aujourd’hui qu’il y a 10 ans. C’est ici un constat relativement simple à réaliser : le comportement des uns et des autres s’est progressivement dégradé et a entraîné une hausse du sentiment d’insécurité sur la route.
Des comportements inquiétants
L’abandon du civisme au volant n’est pas un phénomène nouveau. La législation répressive mise en place depuis plusieurs années tend à isoler plus facilement les comportements dangereux, et à les empêcher de nuit en récidivant.
Nonobstant le fait que les sanctions sont plus répandues, les scootéristes et les motards continuent à avoir un comportement potentiellement dangereux lorsqu’ils utilisent leurs véhicules. Nous pourrions penser que, de par l’absence de tôle permettant leur protection, ceux-ci seraient davantage vigilants, mais la réalité est pour certains différente.
Le téléphone toujours aussi utilisé au guidon
Les motards semblent à ce niveau être de meilleurs élèves que les conducteurs de scooter. La vitesse et la maniabilité des véhicules peut être une des explications, ou tout simplement la conscience du danger.
Toujours est-il que ce sont pas moins de 23% des motards utilisent leurs téléphones en conduisant, alors que les scootéristes sont près de 40% à le faire. Le plus inquiétant est que les scootéristes semblent adeptes de la rédaction de textos pendant qu’ils roulent.
Les téléphones mobiles ne sont cependant pas les seules causes à l’insécurité des motards et des scootéristes. En effet, l’alcool et la drogue semblent faire de nombreux ravages.
Alcool et drogue loin d’être prohibés
Même si la législation est stricte en matière d’alcool et de produits stupéfiants, les utilisateurs de deux roues motorisées sont encore nombreux à prendre la route après avoir consommé des stupéfiants, ou bu plus que la loi ne le permet.
Ce genre de comportement est particulièrement dangereux, tant pour les utilisateurs des véhicules que pour les autres utilisateurs de la route. Avec près de 15% des scootéristes et 7% des motards qui déclarent prendre leur véhicule après avoir consommé l’un des deux produits suscités, ils se positionnent légèrement derrière les automobilistes, même si le résultat n’est pas encourageant.
Vers une amélioration des équipements
Les équipements, même s’ils sont bien plus performants que par le passé, doivent être portés de manière conforme aux préconisations des constructeurs. En effet, il ne sert à rien de s’équiper si cet équipement n’est pas correctement installé, et ne permet pas de vous protéger des chutes ou des chocs.
C’est cet équipement qui sera sollicité lorsque le scootériste ou le motard chutera après avoir réalisé quelques acrobaties malvenues sur nos routes.
Le sentiment d’insécurité des motards et des scootéristes est certes en partie dû au comportement des automobilistes, mais il ne saurait leur être totalement imputable, tant le comportement des premiers laisse parfois songeur quant aux risques encourus.
Source : AXA Prévention