A partir du 1er septembre 2018, une nouvelle règlementation fait son apparition en matière automobile. Son nom : WLTP pour World harmonized light vehicles test procedure. Son objectif : améliorer l’homologation des consommations de chaque véhicule. Idéale sur le principe, cette mesure s’avère bien plus complexe dans l’application.
Après presque 50 ans d’exercice, l’ancien cycle d’homologation NEDC va disparaître pour laisser place au WLTP. La grande différence entre les deux méthodes sur le plan technique reposera sur une reproduction des cycles de roulage sur banc d’essai plus réaliste de l’usage des véhicules, notamment par rapport à la vitesse maximale supérieure et aux accélérations brutales mieux gérées. Il faudra également compter sur un autre protocole complémentaire au WLTP : le RDR (pour Real Driving Emissions), dont le rôle sera d’évaluer les différentes émissions (Nox pour les véhicules diesel et particules pour les véhicules essence et diesel) mais cette fois en condition réelles sur route ouverte.
Des hausses de consommation en perspective
De toute évidence, il faudra s’attendre avec la mise en place de ce nouveau protocole à certaines hausses dues à l’amélioration des tests de détection. Des hausses de près de 25% qui se répercuteront sur les émissions de CO2 mais aussi sur la consommation générale des véhicules, qu’ils soient alimentés en diesel ou en essence. Les différents barème de malus s’en verront également réévalués même si le barème pour l’année 2019 ne devrait pas varier pour sa part.
Un flou artistique demeure sur cette situation à venir : les principaux constructeurs n’ont pas encore communiqué leurs nouvelles valeurs, les laboratoires enregistrent un retard certain dans la réalisation des tests et, par voie de conséquence, les consommateurs ne peuvent encore évaluer le poids de ce changement sur leur porte-monnaie.
Un affichage qui reste à améliorer
Autre difficulté rencontrée avec cette nouvelle méthode d’homologation : l’affichage. En effet, et même si l’Union Européenne a vite agi en permettant aux constructeurs automobiles de faire figurer sur la même étiquette les valeurs issues du WLTP et celles issues de l’ancienne méthode et ce jusqu’en 2020, un doute demeure. Pour le moment, et comme l’a confirmé récemment le ministère de la Transition écologique et solidaire, les valeurs issues de la nouvelle méthode d’homologation ne le sont qu’à titre « transitoire », et cette dernière sera automatiquement corrélée avec l’ancienne méthode, à l’aide de la méthode CO2mpas, pour une plus grande transparence. De quoi semer le trouble du côté des consommateurs, comme des constructeurs automobiles.
Credit : Automobile-propre.com