Lorsque vous passez derrière le volant de votre véhicule, vous comptez bien entendu sur ses systèmes de sécurité active et passive pour vous emmener jusqu’à votre destination en toute sérénité. Cependant, n’oubliez pas que c’est finalement votre assurance auto qui joue le rôle de filet de sécurité, en ce sens qu’elle seule pourra vous protéger en cas d’accident. Cela étant posé, cette assurance se décline en deux grandes familles, avec d’un côté les contrats tous risques et de l’autre les formules au tiers. Dans la mesure où ces dernières connaissent un regain d’intérêt marqué, principalement du fait de leurs tarifs plus accessibles, il nous semblait intéressant de faire un focus sur ce qu’une assurance auto au tiers couvre dans l’hypothèse où vous auriez un accrochage, plus ou moins sérieux.
L’assurance au tiers, c’est quoi ?
Soulignons tout d’abord qu’en France, cette formule d’assurance automobile constitue un socle légal minimal, permettant de prodiguer une couverture de base à son souscripteur. Ainsi, lorsqu’un automobiliste contracte une assurance auto, il ne peut pas choisir de contrat qui offrirait une protection inférieure à celle mentionnée dans l’article L211-1 du Code des assurances.
Celui-ci stipule en effet que tout conducteur, « (…) dont la responsabilité civile peut être engagée en raison de dommages subis par des tiers résultant d’atteintes aux personnes ou aux biens dans la réalisation desquels un véhicule est impliqué, doit, pour faire circuler celui-ci, être couverte par une assurance garantissant cette responsabilité (…) ». Pour dire les choses autrement, l’assurance au tiers constitue donc un minimum légal incontournable, incluant une garantie de responsabilité civile.
Les atouts de la formule au tiers…
Concrètement, l’assurance au tiers permet de couvrir les frais liés aux dommages, qu’ils soient matériels ou corporels, infligés à une tierce personne, et dont le conducteur du véhicule assuré serait responsable. Par conséquent, en cas de sinistre auto, cette assurance auto couvre les préjudices endurés par le tiers, et si vous êtes vous-même souscripteur d’une assurance au tiers, puis victime d’un accident sans en être responsable, alors vous serez indemnisé par l’assurance auto du conducteur ayant provoqué le sinistre.
Souvent, cette formule au tiers est privilégiée pour les voitures relativement anciennes, et/ou les véhicules d’occasion, en particulier si leur valeur apparaît faible, c’est-à-dire inférieure à 3 000 ou 4 000 euros environ. En effet, un assureur ne remboursera jamais plus que la valeur Argus d’une voiture. Or, si cette dernière n’est plus cotée ou qu’elle affiche une cote très faible, il est plus logique de faire des économies en l’assurant au tiers. C’est d’ailleurs également le cas pour les véhicules qui ne roulent que très peu, du fait d’une utilisation occasionnelle, et n’oublions pas non plus les profils dits atypiques (jeunes conducteurs, automobilistes malussés, etc.), qui peuvent avoir intérêt à opter pour un contrat basique.
Et ses limites
Avec désormais près de 35 % des automobilistes ayant opté pour un contrat au tiers, la formule séduit indéniablement de plus en plus. Et ceci pour la simple et bonne raison qu’elle s’avère nettement moins coûteuse qu’un contrat tous risques, avec une différence qui peut aller du simple au double ! Or, compte tenu de la forte hausse du budget auto des ménages au cours des dernières années, nombreux sont ceux qui cherchent à faire des économies sur ce poste de dépenses. Cependant, il est essentiel d’être pleinement conscient des limites imposées par ce type de contrat.
De fait, une assurance auto au tiers ne couvrira pas les préjudices subis par un conducteur responsable d’un sinistre. C’est donc, en toute logique, à la fois la formule la plus abordable, mais également la moins protectrice. En outre, ni le vol ni le vandalisme ne sont couverts, pas plus que les éventuels dommages causés par des éléments naturels, en dehors de rares cas où l’État intervient face à une catastrophe de grande ampleur pour dicter certaines règles aux assureurs.
En fin de compte, si vous êtes attiré par une assurance auto au tiers, mais que vous regrettez en parallèle qu’elle ne prodigue pas une couverture meilleure, il existe une voie médiane, celle de l’assurance au tiers étendue. Concrètement, une formule de ce type reprend les principales caractéristiques d’un contrat au tiers classique, c’est-à-dire :
- une couverture des dommages matériels et corporels causés à des tiers en cas d’accident, ou subis par un tiers responsable ;
- l’absence de couverture des dommages matériels et corporels subis si vous êtes responsable du sinistre ;
- un prix significativement moindre que celui d’une formule tous risques.
À ces trois éléments, une assurance auto au tiers étendue permet au client de choisir des garanties optionnelles à la carte, du bris de glace au vol en passant par le vandalisme, l’incendie, et les garanties tempêtes et catastrophes naturelles. Cette formule intermédiaire peut prendre des appellations différentes chez les divers assureurs qui la proposent, mais elle permet de mieux se protéger tout en préservant son budget, ce qui n’est assurément pas négligeable.
Bonjour, Article informatif et bien articulé sur l’assurance auto au tiers. Il met en évidence son rôle légal essentiel en France et explique clairement ses avantages économiques, particulièrement pour les véhicules anciens. Cependant, il souligne judicieusement les limites de cette option, incitant les lecteurs à envisager une solution intermédiaire comme l’assurance au tiers étendue. Une lecture indispensable pour ceux qui cherchent un équilibre entre protection et économies.