Porté par la voix de Bruno Le Maire et au nom du « patriotisme économique », le gouvernement aimerait que la Peugeot 208 et sa variante 100 % électrique e-208, qui sont d’ailleurs passées par la case restylage récemment, soient fabriquées en France. Carlos Tavares, le patron de Stellantis, juge cette demande impossible et doute de la rentabilité d’un tel projet !
La Peugeot e-208 restylée se dévoile
Quatre ans après son lancement lors du salon de Genève en 2019, la citadine électrique s’offre un restylage de mi-carrière pour rester dans la course. Elle sera commercialisée à partir de la fin d’année 2023, pile à temps pour concurrencer la nouvelle Renault Clio, qui, elle aussi, est passée par la case restylage. Si le look extérieur évolue et gagne en maturité et en caractère, le lieu de production ne change pas. En effet, la citadine 208 de Peugeot est produite en Slovaquie, mais aussi en Espagne depuis la phase 2 et cela ne plaît pas forcément au gouvernement français…
Le gouvernement souhaite que la production soit relocalisée en France
La relocalisation de la production automobile est l’une des priorités du gouvernement avec un objectif de 2 millions de véhicules produits en France d’ici 2030.
Il l’a fait savoir à Peugeot via la voix de Bruno Le Maire. En effet ce dernier souhaite que Carlos Tavares, le patron de Stellantis, relève le défi de produire des petits véhicules électriques comme la Peugeot e-208 en France. Le ministre de l’Économie appelle ainsi les industriels à faire preuve de « patriotisme économique » et la réponse de Carlos Tavares ne s’est pas fait attendre…
Stellantis ferme la porte à cette idée
Le patron de Stellantis est contre cette stratégie et l’a fait savoir au gouvernement à travers une interview récente accordée au Figaro. La raison ? Cette relocalisation coûterait trop cher et ne serait donc pas rentable pour Peugeot.
Carlos Tavares explique notamment que « nous construirons 12 modèles électriques à forte valeur ajoutée en France. Cinq des 7 modèles de la marque Peugeot sont fabriqués dans le pays. Mais l’équation économique liée à la relocalisation forcée de ce projet ne serait ni dans l’intérêt de l’entreprise, ni dans celui du pays ».
Toutefois, il est bon de rappeler que Renault prévoit de produire son nouveau modèle électrique, la R5, en France dès 2024 et que son tarif devrait se situer sous la barre de 25 000 euros. Il sera alors intéressant de voir comment le constructeur va faire pour ne pas perdre de l’argent avec cette voiture électrique abordable produite en France !